La France fera entendre sa voix en Europe et dans le monde

Publié le par Eléonore Perrier


A l'occasion des dernières élections présidentielles, la tenue d'un référendum pour tout nouveau traité institutionnel européen était clairement établie par l'accord PS-MRC (signé le 10 décembre 2006). Pour mémoire, nous publions la troisième partie in extenso de l'accord politique.


"En Europe, une relance sera proposée à nos partenaires, fondée sur une action concertée de retour à la croissance (gouvernement économique de la zone euro, réforme de la BCE et du pacte de stabilité). Si des avancées institutionnelles sont possibles en accord avec nos partenaires, elles feront l’objet d’un traité institutionnel soumis à referendum mais qui ne saurait en aucun cas prévaloir sur la constitution nationale.
 
Les délégations de compétences sont utiles lorsqu’elles multiplient les capacités d’actions ; elles doivent demeurer démocratiquement contrôlées. De même nous proposerons de simplifier la procédure des coopérations renforcées, capables de porter de projets concrets en Europe ou de mettre en œuvre ces projets à côté des traités. Nous proposerons une active politique de partenariat en Méditerranée et en direction de la Russie pour garantir le développement et la paix sur notre continent et dans ses approches.
 
En matière de défense, l’effort doit être recentré sur les missions de défense et non sur la fourniture de contingents pour opérations extérieures souvent à la remorque des Etats-Unis.L’indépendance de notre défense dont le noyau reste la dissuasion, est un atout pour construire en Europe un acteur stratégique indépendant dans un monde que nous voulons multipolaire et rééquilibré. Nous sommes les alliés des Etats-Unis, nous ne sommes pas leurs vassaux.
 
Le message de la France républicaine doit être porté avec force par la gauche : le libreéchangisme dogmatique ne résout pas les problèmes du développement et de la faim. Ce n’est pas le choc des civilisations qui vaincra la violence, mais le souci de la justice et la coopération Nord-Sud, notamment avec les pays d’Afrique. Le co-développement est notre horizon : effacement de la dette, relèvement de l’aide publique au développement, taxation des mouvements de capitaux spéculatifs, fonds structurels mondiaux, réforme du FMI et de l’OMC, organisation de flux temporaires de migration de travail. La vie internationale doit être régie par le droit. La justice internationale, telle qu’elle est élaborée notamment par le Conseil de Sécurité de l’ONU, ne doit pas être une justice internationale à deux vitesses.
 
La France a de nombreux atouts. C’est un grand pays fier du message universel dont la Révolution de 1789 a posé les principes. Elle dispose d’immenses ressources pour relever les défis de l’avenir, dès lors qu’on fait appel au courage, à la volonté et à l’intelligence civique. Refonder la République et retrouver la confiance des citoyens : telle est la grande ambition collective que nous proposons à la gauche pour remettre la France en marche."

Publié dans Nos propositions

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